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Le décret d’application de la loi Travail n’a cessé d’évoluer. Au début, il interdisait le vote électronique en entreprise à moins d’avoir prévu un accord collectif. Cependant, cela a changé ! En effet, selon l’arrêté n° 19-23.533 du Code de travail à la date du 13 janvier 2021, les sociétés peuvent désormais avoir recours à un vote en ligne. En revanche, cette décision doit être prise par l’employeur et s’effectuer sous certaines conditions.
D’après le décret du 5 décembre 2016, deux élections sont concernées par le vote électronique. La première concerne l’élection des délégués du personnel. Il s’agit notamment de l’élection des représentants du personnel ou du comité d’entreprise. La seconde est le référendum. Dans les deux cas, il est toujours possible de combiner vote sous enveloppe et vote en ligne à condition que l’acte qui autorise le recours au vote électronique n’exclue pas la possibilité de vote en papier.
Selon l’article 2314-26 du Code du travail, l’élection des délégués du personnel peut s’effectuer de deux manières : par un vote sous enveloppe ou par un vote électronique. Cependant, avoir recours à la deuxième alternative n’est possible que sous certaines conditions. Sa mise en place n’est autorisée que par un accord de groupe existant ou par un accord d’entreprise. En l’absence de cet accord collectif, c’est l’employeur qui décide de recourir au vote en ligne. Si, toutefois, une organisation syndicale représentative a été désignée au sein de l’entreprise, l’employeur n’est plus le seul décisionnaire. En effet, il doit négocier avec elle d’un accord concernant le vote. Pour cela, ils devront discuter du protocole de vote, en tenant en compte des contraintes techniques. Ils sont également tenus de garantir la régularité et la confidentialité de l’élection. Pour ce faire, le code du travail établit un cahier de charges à respecter suivant l’article R.2314-6. Conformément à l’article R.2314-5 du code du travail, ce dernier n’est soumis à aucune condition de forme. En revanche, il doit être à la disposition des salariés sur le lieu de travail et mis sur l’intranet dès qu’il y en a un.
L’organisation de l’élection des représentants du comité social et économique revient à l’employeur. Toutefois, dans le cadre d’un vote électronique, il sera soumis à plusieurs obligations concernant :
Elles sont établies par l’employeur. Avant l’élection, il a pour rôle de contrôler la conformité des listes importées dans le système de vote et d’assurer son authenticité.
Avant l’ouverture officielle du vote électronique, la cellule d’assistance technique, choisie par l‘employeur, doit :
Une fois les vérifications effectuées, elle doit sceller le système de vote électronique.
Pour chaque tour de scrutin, le déroulement du vote électronique doit se faire sur une période bien précise. Pour assurer son bon fonctionnement, les heures d’ouverture et de fermeture doivent être contrôlées par les membres du bureau de vote.
Une fois que le scrutin est ouvert, les électeurs peuvent voter en quelques étapes :
Durant le scrutin, aucun résultat partiel ne sera divulgué sur la plateforme. Cependant, si l’employeur ou l’accord d’entreprise ou de groupe l’autorise, le nombre d’électeurs peut être révélé.
Le dépouillement se fait de manière automatique sous le contrôle des membres du bureau de vote. Une fois terminé, c’est son président qui proclame les résultats du vote électronique. Pour cela, cinq éléments doivent figurer sur l’interface de vote :